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5/9/2024

Publication en lien avec des travaux menés sur le syndrome de détresse respiratoire aiguë

L'impact des intervalles de temps sur l'efficacité du médicament et les résultats phénotypiques dans le syndrome de détresse respiratoire aiguë (SDRA) chez la souris.

Le syndrome de détresse respiratoire aiguë (SDRA) est une affection pulmonaire grave résultant de diverses causes, avec des conséquences potentiellement mortelles nécessitant des soins intensifs. Ce phénomène peut être modélisé dans des modèles précliniques, notamment par l'instillation de lipopolysaccharide (LPS) chez la souris. Le phénotype induit récapitule étroitement le syndrome humain, incluant l'œdème pulmonaire, l'infiltration leucocytaire, l'inflammation aiguë, l'altération de la fonction pulmonaire et les dommages histologiques. Cependant, les plans expérimentaux utilisant des instillations de LPS sont extrêmement diversifiés dans la littérature. Cela complique fortement l'interprétation de la chronologie du phénotype induit pour la conception d'études futures et entrave l'identification appropriée du cadre temporel optimal pour évaluer différents critères de mesure. Par conséquent, la définition de la fenêtre de traitement par rapport au début de l'apparition de la maladie présente également un défi important pour aborder des questions ou tester l'efficacité de composés. Dans ce contexte, la temporalité des différents critères de mesure habituellement mesurés dans le modèle a été évaluée chez des souris mâles C57bl/6 normales et à neutrophiles déplétés en utilisant l'induction par LPS, afin d'évaluer la meilleure fenêtre pour une évaluation appropriée des critères de mesure avec une gamme de réponse dynamique optimale. Les paramètres de ventilation ont été évalués par pléthysmographie corporelle entière, et le recrutement des neutrophiles a été évalué dans les fluides de lavage broncho-alvéolaire et directement dans les tissus pulmonaires. L'évaluation par imagerie de la myéloperoxydase ainsi que son activité dans les lysats et les fluides pulmonaires ont été comparées, de même que les cytokines inflammatoires et l'extravasation pulmonaire par dosages immuno-enzymatiques. De plus, la dexaméthasone, le contrôle positif de référence dans ce modèle, a également été administrée à différents moments avant et après l'induction du phénotype afin d'évaluer comment la cinétique affectait chaque paramètre. Dans l'ensemble, nos données démontrent que chaque critère de mesure évalué dans cette étude a une cinétique singulière et soulignent l'importance cruciale du moment choisi entre le phénotype SDRA et l'administration du traitement et/ou l'analyse. Ces résultats suggèrent également fortement que les analyses, à la fois in vivo et post-mortem, devraient être menées à plusieurs points temporels pour capturer correctement le phénotype dynamique du modèle SDRA induit par LPS et sa réponse au traitement.

Lire l'article (en anglais) ici : https://www.nature.com/articles/s41598-024-71659-x

Chercheurs de TransBioTech associés à la publication : Sarah Paris-Robidas, Carole-Ann Huppé, Frédéric Couture